Mon coéquipier Fabien m’avait demandé de faire un top 10 en son absence (il était engagé en AFCPL D2, à Vassivières). J’y parviens tout juste, mais sans gloire… Retour sur cette journée !
Réveil 5 heures du matin pour être devant les grilles du plan d’eau à 6 heures. J’y retrouve Patrick et son staff, la sympathique famille Vallée et pas mal d’autres compétiteurs. 6 heures pétantes, les portes s’ouvrent et nous filons vers la mise à l’eau. J’ai deux heures pour préparer le matériel… C’est à dire gonfler le bateau, monter les leurres sur les cannes et installer le matériel dans le bateau. Heureusement les cannes sont prêtes, merci à Perrine et à Flake (…) d’avoir été patientes ces derniers soirs, pendant les phases de préparation. Vu que je suis seul, je force la dose niveau matériel avec dix cannes (trois cannes spinning et sept cannes casting) dont les nouvelles cannes Reins Pike Ringer et Perch Ringer… Niveau cannes casting, j’ai prévu deux cannes Heavy pour le brochet (tête plombée Sworming Hornet 7 et 10 grammes + Fat RockVibe Shad 4 et 5 pouces), deux cannes pour utiliser lames, crankbaits ou topwaters (puissance Medium et fibre de puissance Medium Heavy), deux cannes pour pêcher au shad en linéaire (de puissance Medium et Medium Heavy) et une canne pour pêcher à la lame métallique (fibre de puissance Heavy). Les spinning me permettent de pratiquer respectivement en drop-shot, au micro-jig et avec une tête plombée. J’ai également mes boites à leurres, un vivier (un simple bac en plastique auquel j’ai ajouté un bulleur), le gilet de sauvetage, l’épuisette, …
J’équipe le bateau SARO One-M 2m70 d’un moteur électrique monté en pointe de bateau. Les batteries prennent place sous le banc, juste derrière moi. Les talons des cannes sont posés sur le banc tandis que les scions dépassent à l’arrière du bateau ; le matériel est placé entre le banc et le tableau arrière. J’ai une boite à leurres, une boite à terminal tackles et un sac fourre-tout étanche Cabelas. J’en profite pour parler de ce sac : équipé fond rigide, il est étanche. C’est un grand sac fourre-tout qui regroupe tout le matériel ne pouvant pas être rangé dans une boite à leurre : par exemple j’y avais placé deux moulinets de rechange (on sait jamais…), les petites boites à leurre, les marqueurs de poste, … Je place le vivier complètement contre le tableau arrière, de façon à ce qu’il soit au maximum à l’ombre. Compte tenu de la taille du plan d’eau et de la capacité de mes batteries, je décide (en fait je n’ai pas trop le choix…) de rester sur la ligne droite, et donc de ne pas aller dans le bras mort. Le fait de ne pas avoir de vrai vivier me conforte dans ce choix : si je fais un poisson correct, je dois être capable de le faire peser vivant, donc hors de question de la garder plus de 40 minutes dans ce vivier. Je ne suis en effet pas sûr qu’un poisson ait survécu à 20-30 minutes de navigation à l’électrique si je l’avais capturé dans le bras mort. Donc c’est comme ça : je reste sur la ligne droite ! Juste un mot sur ma vitesse de déplacement : je suis vraiment très rapide avec cette embarcation qui ne pèse quasiment rien… Par contre j’ai du mal à avancer droit (passant en mode crabe dès qu’il y a du vent). Pour corriger cela il aurait été plus efficace de monter l’électrique simplement, sur le tableau arrière. Je suis également très sensible aux coups de vent (classique des classiques avec un pneumatique…), mais il ne devrait pas y en avoir trop aujourd’hui.
8 heures pétantes, le départ est donné. Je pars tranquillement vers le sud, mais d’autres bateaux m’ont précédé. Je commence par pêcher le sandre en linéaire, avec un Bubbling Shad 3 pouces coloris Pearl Silver (#318) monté sur un tête plombée de 7 grammes. Je change de canne (Fat RockVibe Shad 4 pouces sur tête plombée de 10 grammes) sans plus de résultat. Je passe ainsi 45 minutes sans prendre la moindre touche. Les perchettes non maillées sont très nombreuses à suivre mon leurre. Je tente ensuite ma chance à la lame métallique (Vertical Feeling argentée de 23 grammes) mais sans plus de succès que les incontournables perchettes. Il est bientôt 9h30 et le soleil commence déjà à taper. Je repars un peu sur mes pas et me dis qu’il est plus sage d’assurer un poisson maillé (perche), même s’il est petit. Je ne sais pas ce que vont donner les conditions météo ; mais si il continue à chauffer ainsi, la pêche risque d’être très dure et je risque d’avoir de plus en plus de mal à conserver correctement un poisson dans le vivier qui va vite prendre des airs de court-bouillon… Je reviens donc sur un secteur boisé (à l’ombre) et prend immédiatement des perches non maillées ou juste maillées ; suivies d’un Bass, non maillé également. Le tout avec un Jé Worm coloris BaitFish SP (#013) sur tête plombée Tiemco Aqua Project 2 grammes. Près d’un ponton où j’espérais trouver un Bass maillé ou quelques belles perches, j’enchaîne une série de perches maillées (21-23 cm), mais je ne parviens pas à faire grossir. Une demi heure de ce manège m’apporte un multi quota, je décide d’aller mesurer la plus grosse qui fait seulement 23 cm… Guigui et son binôme reviennent au même moment à la pesée avec un sandre d’environ 3 kg… Tandis que l’équipe de l’AAPPMA vient faire peser un Bass qui doit dépasser le kilogramme. Guigui et son binôme ont un peu de chance puisqu’ils repartent de la pesée du sandre avec un thermique prêté par l’AAPPMA (bonus gros poisson ???), qui leurs permet d’élargir considérablement leur champ d’action. D’ailleurs ils filent vers le bras mort et reviendront peu de temps après avec un brochet de 70 cm…
Pendant ce temps je décide d’aller vers le nord du plan d’eau et de gratter un peu les autres pontons. J’enchaîne à nouveau les perches, mais aucune grosse là-dedans… Et pas de Bass non plus, à part des bébés de 15 cm. Je m’écarte à nouveau de la bordure pour recommencer à pêcher le sandre. J’utilise une lame métallique V.F. Vib 23 grammes (dorée) afin de lancer loin et de ratisser large. Il y a pas mal d’herbes filamenteuses au fond mais grâce à ce leurre métallique je m’en sors facilement à chaque fois par un petit coup de scion. Dix minutes après avoir repris ce ratissage, je prend une grosse touche immédiatement sanctionnée par un gros ferrage. Le poisson est pendu, il est relativement lourd… J’utilise pour la lame une canne en fibre Powell 754 CB-Glass avec un Curado 201E7 rempli de tresse 30 Lbs. Bref j’ai un peu de répondant… Je le ramène (enfin, pour ce faire le pneumatique couvre autant de distance que le poisson…) et je vois apparaître un long truc blanc sous le bateau… Gros sandre ou joli brochet ? Hélas non, c’est simplement un silure d’environ 90 cm. La poisse ! A double titre : d’une part je n’apprécie pas (encore !) vraiment ce poisson ; et d’autre part il ne compte pas sur le Défi Nord. En tout cas ça fait quand même un peu plaisir d’avoir sorti un poisson digne de ce nom. Je le colle tant bien que mal dans l’épuisette (note pour plus tard : acheter une « vraie » épuisette…) et fonce vers la mise à l’eau afin de le remettre aux bénévoles de l’AAPPMA. En effet la Seine n’est pas très loin, et ce poisson a plus sa place dans le grand fleuve que dans ce lac ! Patrick me prend gentiment en photo ! Tant que j’y pense, merci à Bruno Gérémie (Vertical Feeling) pour ses lames m’ont permis de faire mon premier silure (ça faisait pourtant 4-5 ans que je les évitais très soigneusement…) !
Après nettoyage de la ligne, de l’épuisette et du pêcheur (pouah !!!), je repars sur la zone. Je me dis qu’il ne dois pas être seul, et qu’il y a peut être autre chose sur cette zone que des silures. Malheureusement je n’y aurai pas d’autre touche. Je continue ma dérive vers le haut du secteur. Coco et Cédric ne sont pas loin, ils n’ont pas encore rentré de poissons. En pêchant près des pontons, ils rentrent leurs premières perches juste maillées. La famille Vallée est là aussi, visiblement ils ont trouvé du poisson correct dans le bras mort (comme pas mal de concurrents). J’en profite pour manger mes sandwichs, berk ils sont chauds et limite liquides. Les « PomPotes » passent mieux.
Il reste deux heures et demi, avec Coco et Cédric nous décidons d’aller sur le spot où j’ai fait pas mal de perches ce matin. J’y retrouve un binôme qui y était en début de manche. Entre temps ils ont rentré plusieurs grosses perches au crank sur la zone, pendant une très grosse phase d’activité… Je m’y colle immédiatement, mais rien. L’euphorie est passée. J’attaque à nouveau le ponton avec la Perch Ringer, sur laquelle j’ai monté un Platon 2,6 grammes et un Kick Ringer. Je rentre directement des perches, dont quelques 26-27 cm. Je retourne en faire peser une, ne souhaitant pas lui faire risquer quoi que ce soit dans mon vivier de fortune. Coco et Cédric arrivent et nous allons ensemble sur le spot. Avec un micro-jig Tiemco équipé d’une Reins Mini AX Craw (COMING SOON !!!), je fais à nouveau quelques perches, dont une nouvelle de 27 cm. J’essaye d’améliorer le score mais rien n’y fait alors je vais faire peser ce dernier poisson, synonyme de fin de manche pour moi. Coco et Cédric parviennent à faire le quota, ouf… Et Coco décrochera même un sandre à la fin, en plein milieu.
La manche se termine, je me dépêche de plier afin de ne pas trop traîner après la proclamation des résultats. Et c’est une fois la manche passée et la tension redescendue que je réalise que je suis complètement cramé par le soleil, ce qui me vaut encore des nuits délicates trois jours après…
Sur cette manche, il y a eu pas mal de Bass capturés, quelques jolies perches et un autre silure. La manche est remportée par Guillaume et Stéphane qui ont ajouté un Bass à leur sandre et à leur brochet. La classe ! Quelques binômes terminent devant moi avec soit une belle perche, soit un joli Bass. Je suis relativement content de mon classement mais j’ai encore pas mal à apprendre sur le Défi… Les règles sont très différentes de ce que j’ai fait jusqu’à présent, et je pense de plus en plus qu’il faut un vrai bateau équipé de vraies batteries et surtout d’un vrai vivier, pour s’en sortir plus sans trop se casser la tête… Ah, et j’oubliais la vraie épuisette !
Pour conclure je tiens à remercier tous ceux qui m’ont conseillé avant cette manche : Fabien, Benoit, Romain Aviron et surtout Sébastien !
La prochaine manche est prévue le dimanche 23 octobre, on verra si papa Noël a de l’avance… Et il faut que je me débrouille pour ne pas travailler ce dimanche-là, ce qui n’est pas gagné.